En quoi Joseph Haydn peut nous donner des leçons en management ?
Haydn (1732 – 1809, compositeur autrichien, ami de Mozart) a inventé le quatuor à cordes, un ensemble musical classique, composé de 4 musiciens : généralement un violoncelle, un violon alto et 2 violons. Jusque-là rien à voir avec le management.
Mais, j’ai eu la chance d’assister à une convention managériale professionnelle et d’interagir avec l’excellent Quatuor Annesci … et là j’ai mieux compris le parallèle étonnant que l’on peut faire.
Le point de départ pour un quatuor comme pour une équipe, c’est de réaliser que, se choisir un leader (1 chef + 3 suiveurs) et se caler sur lui, est une solution par défaut : ça marche techniquement, ça permet d’éviter le chaos mais le plaisir, l’innovation et la performance ne sont pas forcément là.
Alors quelles sont les règles que j’ai retenues de cette expérience et que l’on peut partager en musique comme en management ?
1. Partager le même conducteur : voir ce que font / doivent faire les autres, lier les partitions des uns et des autres et surtout en donner à chacun la visibilité !
2. Responsabiliser : chacun a son rôle dans la partition, chacun sait qui fait quoi et sait qu’il a, personnellement, un moment responsable, important à lancer, quel que soit son instrument.
3. Les temps changent, s’adapter est clé : optimiser la fluidité par des interactions permanentes, l’écoute active, capter le point de vue des uns et des autres, s’adapter, travailler la mobilité, la connexion pour se comprendre et produire ensemble.
4. Interpréter dans un cadre, être créatif tout en respectant la consigne : cela nécessite de connaître la consigne, le cadre, le texte mais de prendre du recul et d’interpréter sa partition. Oser choisir face à des managers parfois considérés comme des demi-dieux pour ne pas se laisser piéger par la routine et se faire plaisir, innover.
5. Expérimenter, tester avant de théoriser : les moments de débriefing doivent être le plus efficaces possibles, donc il vaut mieux expérimenter, échouer avant toute décision pour apprendre et performer plutôt que de sombrer dans la réunionite aigüe stérile et peu productive.
6. Etre authentique avec soi-même pour embarquer : la qualité de présence, l’alignement avec soi-même qui passe d’abord par une écoute totale et approfondie, pour à la fois se ressourcer mais surtout engager et entraîner les équipes dans le projet.
7. Le petit temps d’avance : un chef d’orchestre écoute et anime avec quelques secondes d’avance en fonction de la musique qu’il a dans la tête et de ce qu’il ressent en dirigeant. Ces quelques secondes sont fondamentales pour l’efficacité d’une équipe, surtout quand on n’est pas expert techniquement de chaque métier ou instrument.
Ce ne sont que quelques points qui m’ont marquée mais des points clés si concrets pour avancer, embarquer tout en se faisant plaisir.
Et si Liberté & Rigueur pouvaient se conjuguer pour le meilleur et pour le manager ?
Just #TestAndLearn